14.3.05

Marpingen: la Virgen una y otra vez

Dans la semaine qui précédait le 13 juin 1999 l’annonce que la Mère de Dieu apparaîtrait ce dimanche-là à Marpingen couleur et qu’elle demandait qu’on y amène les malades se répandit comme une traînée de poudre.
Cette première apparition «publique» du 13 juin fut précédée de plusieurs autres de caractère privé depuis le 17 mai.
En ce dimanche 13 juin, la Reine du Ciel souhaitait être entourée par le plus grand nombre possible de ses enfants. Bien que l’information n’ait circulé que de bouche à oreille, on dénombra ce jour-là environ 5000 pèlerins, en provenance de toute l’Allemagne.

Au 19e siècle, en l’espace d’une année, la Mère de Dieu s’est manifestée en trois endroits situés aux limites du territoire allemand: à Marpingen, en Sarre, proche de la frontière française, à Mettenbuch dans la Forêt bavaroise, non loin de la frontière tchèque, et à Dietrichswalde, en Prusse orientale, comme si elle voulait étendre son manteau protecteur sur toute cette nation, en plein Kulturkampf, à une époque où, sous Bismarck, de fortes contraintes étaient exercées sur le clergé et sur les fidèles catholiques pour protestantiser toute l’Allemagne.
Comme elle l’avait promis au 19e siècle: «Je reviendrai en temps de grande tribulation», Marie revient de nos jours.
En effet, elle s’est manifestée en privé le 17 mai 1999 à trois jeunes femmes et s’est présentée comme «Mère pour l’Allemagne et pour tous les peuples». Elle a exprimé sa reconnaissance pour les prières qui s’élèvent dans la chapelle des apparitions, érigée à Marpingen en 1932. Elle était accompagnée des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, ainsi que de très nombreux autres anges que suivaient le saint Curé d’Ars, saint Jean Bosco et Padre Pio, tout récemment béatifié, ainsi que sainte Thérèse de Lisieux, canonisée précisément le 17 mai 1925. Voyons d’abord ce qui s’est passé au siècle dernier.

Apparitions de 1876/1877

Le 3 juillet 1876 Marie apparaissait à Marpingen à trois fillettes de huit ans, tandis qu’à Lourdes, en présence de 100’000 pèlerins, le Légat pontifical couronnait la statue de l’Immaculée Conception. Or, se référant à Lourdes, Marie s’est présentée à Marpingen sous le vocable «Je suis l’Immaculée Conception».
En 1876, les petites voyantes lui posèrent la question: «Que devons-nous faire?» «Vous devez prier et ne pas pécher.»
L’apparition avait demandé l’érection d’une chapelle, ce qui ne sera possible que plus tard. Dans la forêt dominant le lieu de l’apparition se trouvait une source, connue déjà à l’époque des Romains. Marie demanda d’aller puiser de cette eau qui, avec la grâce de Dieu, opéra des guérisons.
Ce jour-là, Marie portait sur son bras l’Enfant Jésus, couronné, ayant en mains une croix.
En août de la même année, les voyantes virent une grande colombe blanche se mouvoir au-dessus de Jésus et ils entendirent une voix puissante venant du ciel proclamer: «Voici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma complaisance.»
Le 6 septembre 1876, les enfants bénéficièrent d’une vision identique à celle de saint Nicolas de Flüe: une face d’homme de laquelle émanait un tel éclat qu’ils durent se protéger les yeux. Cette vision dura une heure et demie. Les fillettes éprouvèrent beaucoup de difficulté à décrire cette face humaine. Heureusement que ce jour-là était présent le célèbre professeur de théologie Matthias Scheeben. Ayant sur lui une image de la vision de Nicolas de Flüe, il la leur montra. Remplies de joie, elles déclarèrent que c’est bien ainsi qu’elles l’ont vue.
Les apparitions de cette époque furent comme beaucoup d’autres l’objet d’une lutte acharnée. Une section de 90 hommes de l’armée prussienne intervint, baïonnette à la main, pour disperser les pèlerins. Les faits de Marpingen furent considérés par le maire comme étant de tendance révolutionnaire contre l’Etat. Les jeunes voyantes, ainsi que quelques personnes ayant déclaré avoir vu la Vierge, accusées de supercherie, seront mises en prison, ainsi que le curé de Marpingen. Un procès fut intenté contre eux à Saarbrücken.
Les autorités judiciaires exercèrent de terribles intimidations sur les trois petites voyantes et les contraignirent à révoquer qu’elles avaient vu la Vierge, ce que, par peur, elles firent temporairement. (Plus tard, elles déclareront publiquement que leur révocation fut extirpée sous de terribles contraintes et elles affirmeront jusqu’à la fin de leur vie avoir bel et bien vu et entendu la Vierge Marie.)
Après leur «démenti», on les libéra, ainsi que les autres accusés. Toutefois, peu après, les autorités de l’Etat plaçaient les trois fillettes dans un pensionnat protestant de Saarbrücken. Là encore, elles furent tenues presque comme des prisonnières. Marie leur apparaissait et les consolait.
En novembre 1876, le Prince Radziwill, parent de l’Empereur Guillaume et député au Reichstag à Berlin, arriva à Marpingen et s’engagea en faveur des voyantes, portant plainte contre les autorités pour atteinte à la légitime liberté des enfants. (Les parents, intimidés par tout ce qui s’était passé, n’auraient jamais eu le courage de le faire.)
Après leur libération du pensionnat protestant, les voyantes furent transférées dans un pensionnat catholique au Luxembourg. Jusqu’à la fin de leur vie, elles resteront à l’étranger. Deux sont entrées dans un couvent au Luxembourg, la troisième y est morte très jeune.
Un procès fut intenté contre le Professeur Scheeben à Cologne, pour avoir pris la défense des voyantes. Ce procès aboutit à un non-lieu.

Apparitions de 1934/1936

Des laïcs érigèrent en 1932 la chapelle demandée un demi-siècle plus tôt par Marie. Pour qu’elle soit acceptée par l’autorité civile d’alors, ils la présentèrent comme édifice dédié aux morts de la première guerre mondiale.
Au début du nazisme, dans les années 1934/1936, comme pour «prendre possession» de cette chapelle, la Mère des Douleurs et Jésus se manifestèrent plusieurs fois à une femme, tant dans la chapelle que dans l’église paroissiale de Marpingen.
Un chrétien engagé, Friedrich Ritter von Lama, d’origine autrichienne, fit des recherches sur les faits de Marpingen et y consacra un livre en 1934: «Die Muttergottes-Erscheinungen in Marpingen (Saar)». Cela lui valut la condamnation peu d’années après à un camp de concentration, où il fut finalement exécuté. Un an plus tard, son fils sera abattu par les Nazis.
Bien que l’Allemagne soit depuis plus d’un demi-siècle libérée de la domination nazie, l’évêché de Trèves n’a pas encore reconnu les faits et la chapelle des apparitions n’a toujours pas été déclarée lieu de culte, même sur les instances réitérées des citoyens de Marpingen.
En 1983, la Vierge est apparue à un homme dans cette chapelle, lui dictant un message, dont voici un extrait: «J’attends devant les portes de l’Allemagne en pleurant comme Jésus a pleuré sur Jérusalem…»

Une surprenante découverte

L’année dernière, en consultant les archives de la paroisse, l’actuel curé de Marpingen eut la «surprise» de découvrir que le 23 mai 1699, à une période de grandes épreuves et de graves détresses, les gens de Marpingen avaient fait le vœu d’interrompre tout travail durant l’heure qui suit l’Angélus du samedi à midi et de consacrer ce temps à l’adoration et à la prière.
Au milieu du siècle dernier, face aux nouvelles conditions de vie et de travail, ils envisagèrent de modifier leur promesse et de remplacer l’heure d’adoration et de prière du samedi par l’assistance assidue aux exercices du Mois de Marie et des fêtes en l’honneur de la Vierge. Ils créèrent une Fraternité en l’honneur du Cœur saint et immaculé de Marie. Après la découverte de cet ancien document, le conseil paroissial conclut en l’Année de l’Esprit Saint de 1998 de faire «revivre» ce vœu pour préparer spirituellement la paroisse au Grand Jubilé de l’An 2000, selon l’invitation du Saint-Père.
Comme le jour anniversaire du vœu, le 23 mai, tombait en 1999 sur la fête de la Pentecôte, on commença la commémoration par une neuvaine à l’Esprit Saint le 16 mai. Ce jour-là, le curé Hofmann bénissait et apposait sur le mur de l’église une statue, œuvre d’un sculpteur de l’Oberammergau, représentant la Vierge douloureuse ouvrant son manteau protecteur sur tout le peuple de Dieu. Il ne supposait pas que la Vierge Marie répondrait déjà le lendemain, 17 mai, en se manifestant à nouveau à Marpingen.

«Je veux inaugurer le Triomphe de mon Cœur immaculé à Marpingen» (17.5.1999)

En privé, ce jour-là, Marie se fit voir par trois jeunes voyantes, Marion Gutman (30 ans), Christine Neg (24 ans) et Judith Hiher (35 ans). Voici quelques extraits du message qu’elle leur confia:
«Priez le chapelet pour la conversion des pécheurs et pour la paix dans le monde.
Le chapelet est l’arme la plus puissante contre le contradicteur.
J’ai besoin de vos prières, je les remets directement à mon Fils.
J’accueille les prières avec reconnaissance.
Le chapelet doit être récité comme je vous l’ai demandé (A la fin de la dernière guerre à Marienfried).
La Vierge avait enseigné à prier le rosaire avec l’invocation finale: «Par ta conception immaculée, sauve (protège, dirige, sanctifie et gouverne) notre patrie.»

Dimanche 13 juin 1999

Dès le matin la foule va grandissant. Lorsque Marie, entourée d’anges et portant l’Enfant Jésus, se présente aux trois jeunes voyantes, Marion, Christine et Judith, elle destine la première partie de son message à l’ensemble des pèlerins, la deuxième spécialement aux prêtres qu’elle fait venir tout devant, et la troisième aux malades. Elle se réjouit d’une présence aussi nombreuse et dit merci pour les prières qui s’élèvent de Marpingen et pour celles faites ailleurs en famille ou en groupe: «Avec reconnaissance je reçois vos prières et les apporte directement à mon Fils… Priez le chapelet pour la conversion des pécheurs et pour la paix dans le monde. Le chapelet est l’arme la plus puissante contre l’ennemi… J’ai conduit ici tant de mes enfants; je les aime tellement! Je les étreins tous sur mon Cœur Immaculé, spécialement les prêtres qui sont ici.»
La Reine du Ciel veut combler de grâces tous les pèlerins, afin qu’à leur retour ils puissent œuvrer selon son plan dans leurs paroisses respectives. Les pèlerins doivent l’aider à faire démarrer le Triomphe de son Cœur Immaculé, afin que ce Triomphe commence réellement à se manifester…
Elle assure les prêtres présents de son amour tout spécial et les remercie d’avoir donné suite à son appel. Son amour de prédilection les accompagne. Elle les accueille dans son Cœur Immaculé, car elle sait combien leur ministère est difficile.
Elle invite en premier les prêtres à être fidèles au Pape, à l’aimer de tout leur cœur et à être attentifs à tout ce qu’il dit. Leur propre amour envers le Pape, ils doivent le faire rejaillir sur les fidèles, afin qu’eux aussi aiment de tout leur cœur le Saint-Père. Non seulement les fidèles mais également les prêtres doivent rester résolument assidus à la récitation du chapelet et ne jamais s’en laisser détourner.
Enfin, Marie conseille aux malades de boire de l’eau de la source de Härtelwald, source qu’elle a bénie au siècle dernier et qu’elle bénit à nouveau. Comme en 1876, elle demande qu’on amène les malades à Marpingen, mais elle leur rappelle qu’ils doivent d’abord se remettre à prier, car la prière c’est l’essentiel.
Elle confirme être la Mère de chacun de nous et connaître toutes les détresses et les angoisses de ses enfants.
Sitôt après la bénédiction de la foule par l’Enfant Jésus, avant de disparaître elle redit: «Je vous aime, mes enfants!»
Après communication du message par les voyantes, Marie annonce les prochaines apparitions pour les 20 juin et 18 juillet. Elle exprime le désir qu’on rende visite au Fils de Dieu en assistant souvent à la messe.

Dimanche 20 juin 1999

Le matin déjà, l’apparition déclare à la voyante Christine: «Je suis la Mère du Seigneur, agenouillée devant le trône de Dieu, qui intercède pour tous ses enfants du monde.»
La Vierge Marie est venue à Marpingen pour nous réapprendre à vivre en harmonie avec les commandements de Dieu. Elle rappelle que nous devons rester dans l’Amour de Dieu, vivre conformément aux Commandements et considérer les sacrements à leur vraie valeur.
Judith, qui entend la Mère de Dieu mais ne la voit pas, exprime sa tristesse et sa douleur face à l’indifférence des âmes envers le sacrement de Réconciliation, le plus grand cadeau de la Miséricorde divine: «Jésus vous a fait ce cadeau qu’il a acquis sur la croix, ainsi que les grâces qui en découlent, mais le monde ne l’accueille pas.»
Ce jour-là, les voyantes voient la Mère de Dieu portant sur son bras l’Enfant Jésus, d’abord âgé d’un an, puis plus grand (5-6 ans). Par intermittence Jésus est accompagné d’une foule de très beaux enfants, certains entourant la Mère de Dieu et d’autres dispersés parmi la foule. L’Enfant Jésus joue avec eux dans le Jardin céleste où ils apparaissent comme de petites fleurs: «Ce sont ceux (les enfants) que vous n’avez pas acceptés (avortés) et ceux que vous avez fait disparaître du sein de leur mère», dit-elle.
Tandis que Marie fait cette triste déclaration, elle porte sur sa tête une couronne d’épines, qui se transformera par la suite en une couronne d’étoiles. On a également vu par moments une couronne d’épines entourer son Cœur. Au-dessus de Marie il y avait une colombe transparente qui irradiait des rayons en direction de la foule. Cette colombe se déplaça au-dessus de la foule et fit tomber sur elle des pétales de fleurs avant de retourner sur la tête de Marie.
Ce phénomène se répétera lors de l’une ou l’autre apparition ultérieure.
L’Esprit Saint, représenté par la colombe, lui inspirait chaque mot qu’elle prononçait.

* * *

On devrait toujours accueillir le Royaume des cieux comme un enfant et tout serait tellement simple. Il serait alors facile de bien comprendre les Evangiles: «Laissez venir à moi les petits enfants, disait Jésus, le Royaume des cieux est à eux.»
Lorsque l’obéissance se fait pesante, contemplons son Fils sur la croix, Lui qui fut obéissant jusqu’à la mort.
Marie désire qu’avant de venir à sa prochaine apparition du 18 juillet, les pèlerins assistent à une messe, puis qu’ils l’attendent dans la prière.
Après avoir disparu, Marie revient imposer ses mains sur deux malades en chaise roulante. Elle intercède auprès de Dieu pour que enfants et adultes reçoivent la force de supporter leur souffrance. Des rayons de lumière se déploient à nouveau sur la foule.

Dimanche 18 juillet 1999

En premier lieu, la Vierge Marie apparaît à la source de Härtelwald. Elle porte l’Enfant Jésus sur son bras. Sur demande de Jésus et avec Lui, Marie bénit la source, promettant que des malades seront guéris d’âme et de corps grâce à cette eau si l’on prie avec confiance. Que l’on lave les parties malades du corps ou qu’on absorbe de cette eau jaillissant du Cœur de Jésus. L’eau, élément vital de cette Terre, symbolise, lorsque le Ciel lui confère un pouvoir de guérison, l’eau sanctifiante du sacrement de Pénitence, qui a le pouvoir d’effacer les péchés.
Marie veut apporter son aide maternelle aux pécheurs: «Confiance! Ayez confiance et croyez! Je ne vous laisse jamais seuls… Je connais chacun de vous et je vous aide. N’ayez pas peur! Ne vous laissez ni déstabiliser ni tromper. Comme moi j’ai redonné vie à ce lieu en le visitant de nouveau, ainsi je veux revitaliser la source en la bénissant une nouvelle fois.»
Tandis que la Colombe de l’Esprit Saint flotte dans les airs au-dessus d’eux, le divin Enfant et sa Mère bénissent la source.
«Cette eau que l’Enfant Jésus et Moi avons bénie en traçant le signe de la croix, nous en avons pris possession pour Dieu. Et Dieu nous a chargés de rendre cette eau accessible à tous, afin que des fleuves de grâces opèrent des guérisons corporelles et spirituelles et que ceux qui en auront bénéficié en fassent profiter d’autres à leur tour. Cette source est un cadeau que Dieu vous renouvelle aujourd’hui, en vous rappelant que cette eau est source de Vie et que vous devez donc en boire avec respect et confiance.
Je désire beaucoup que les malades apprennent à offrir à Dieu leurs souffrances pour le salut des âmes, car l’important c’est l’âme.»
Entre-temps, les trois voyantes se rendent dans la vallée, devant la grotte de l’apparition, où beaucoup de pèlerins les attendent. Là, la Mère de Dieu se présente à nouveau aux trois jeunes femmes, telle qu’elles l’ont déjà vue: Marie est entourée d’anges, la colombe resplendit, mais cette fois-ci Jésus adulte est placé derrière sa Mère et pose ses mains sur ses épaules pendant qu’elle parle. A nouveau la colombe se déplace et fait tomber une pluie de pétales de fleurs. La colombe est entourée d’une couronne verte, constituée de feuilles de lauriers.
Souriante, la Mère de Dieu annonce:
«Mes enfants, aujourd’hui je suis venue avec mon fils Jésus pour consacrer et bénir à nouveau la source d’eau. Toute eau qui sort de cette source est maintenant une eau bienfaisante qui peut être bue par vous… Quelques-uns seront guéris, mais ceux qui ne guériront pas recevront la force de supporter leur douleur par amour de Dieu. Ils comprendront toujours mieux que le monde d’aujourd’hui ne peut être sauvé que par l’offrande de la souffrance et par la prière.
Dieu vous regarde et vous aime. Il attend le retour du monde… Il m’a chargée de le réaliser. Et je vous demande de tout cœur, comme seule une mère sait le faire: Ouvrez vos cœurs! Portez votre croix! Aimez la croix! Priez! Faites pénitence et avec moi sauvez le monde pour la gloire du Père, qui au ciel attend ces âmes.
Il aime tellement l’humanité et il voudrait qu’elle retourne à lui, que les hommes vivent par amour et pour sa gloire. A cette fin, le monde fut créé — glorifier Dieu — et non pas ce qui est fait aujourd’hui, car l’humanité est très éloignée du but et s’est fourvoyée en chemin. Aimez Dieu, mes enfants, et ouvrez votre cœur. Suivez le chemin que je vous indique et, par moi, vous trouverez le chemin vers Jésus et, par Jésus, vous parviendrez jusqu’au Père…»
Puis la Vierge Marie demande une fois de plus de lui faire confiance, de se réfugier dans son Cœur immaculé par la consécration à ce Cœur et de vivre cette consécration à chaque instant de la vie. De notre vie, tout a été programmé dans le plan de Dieu. A nous d’accepter ce programme. Elle nous aime infiniment!
Marie exprime sa joie à la vue des nombreux prêtres présents. Ces prêtres, qui sont ses fils privilégiés, elle souhaite leur prodiguer une force particulière et elle promet d’être à leurs côtés dans les temps difficiles.

Dimanche 8 août 1999

Quatre anges de grande taille, parmi eux l’archange Gabriel, et une multitude d’autres plus petits accompagnent la Mère de Dieu. Comme précédemment, la Colombe se fait voir, planant sur la tête de Marie.
Voici le texte complet de l’important message donné ce jour-là:
«Mes enfants, je vous remercie d’avoir répondu à mon appel et d’être venus ici. Une fois encore, j’ai appelé chacun de vous, que vous en ayez été ou non conscients.
Je viens à nouveau comme Mère, parce que je vous aime tellement et je demande aujourd'hui votre confiance et le don total de vous-mêmes. Je vous tends la main; prenez-la! Je vous en prie, prenez-la!
Je suis bonne et je vous aime. Vous pouvez me faire totalement confiance. Je vous dis que je connais chacun de vous avec exactitude et que je porte tout avec vous: vos angoisses, vos soucis, votre souffrance, mais aussi votre joie. Tout ce que vous avez, je le porte avec vous. Je ne vous laisse jamais seuls.
Ayez confiance! Offrez-moi votre confiance! Accordez-la-moi et je vous conduirai à mon Fils, qui vous attend si fort et compte sur votre amour. N’ayez aucune crainte, mes enfants!
Par mon Cœur immaculé vous sera montré le chemin qui conduit à mon Fils.»

(Par Judith)

«Pour chacun de vous, je suis votre Mère. Je porte dans mon Cœur chacun de vous. Je vous fais pleinement confiance, parce que je vous ai appelés pour l’exécution de mon plan.
Faire confiance signifie ne pas tenir compte de son angoisse, de son incapacité à réaliser quelque chose. Faire confiance, c’est porter sur moi votre regard, se consacrer à mon Cœur Immaculé, accepter la main que je vous tends, comme un enfant se laisser guider par moi et tout accomplir avec moi, en moi et par moi. Dans votre angoisse, je suis avec vous. J’apporte vos soucis à Dieu et lui fais part de vos besoins. J’intercède pour vous. Je me soucie de chaque particularité de votre vie; je connais en un instant chaque détail de votre vie, chaque pulsation de votre cœur, chaque respiration; tout, tout ce que vous faites, tout cela j’en ai connaissance.»

(Par Christine)

«Aujourd’hui, je vous exhorte à aimer mon Pape et à le suivre. Priez pour lui et priez avec lui! C’est mon Pape et je désire que vous le suiviez et lui obéissiez. Ne le raillez pas et ne mettez pas en doute ses déclarations! Il est au service du Ciel et il agit comme nous le désirons.»

(Par Judith, qui hésita avant de rapporter ce message)

«Je suis revenue vous apprendre à mieux vous comporter envers mon fils de prédilection, mon Pape que j’aime de tout mon Cœur, qui m’aime de tout son cœur et qui s’est consacré et donné à moi de tout son être.
Vous devez écouter ses paroles. Les paroles qu’ils vous annonce, il les prononce sur notre demande. Il porte aujourd’hui une croix très lourde, parce que le monde est très éloigné de Dieu. Cette croix, il la porte. Si on l’examine attentivement, on le remarque. Il la porte par amour pour moi et pour mon divin Fils. Il la porte pour le salut des âmes et pour le retour à Dieu de l’humanité.
L’amour qui émane de sa personne, c’est mon amour et celui de mon Jésus. Il est mon instrument et il est docile! Vous aussi, mes enfants, vous devez être dociles! Vous devez être fidèles au Pape, vous devez l’aimer et lui être obéissants.
Je sais que dans le temps que vous vivez il est difficile de mettre sa parole en pratique, de lui être obéissants, parce qu’il vous est devenu très difficile d’entendre les paroles du Pape, parce qu’elles sont déformées, parce qu’on ne les transmet pas correctement et parce qu’ainsi on conduit l’Eglise dans l’erreur. Donc écoutez le Pape! Il est la lumière pour votre temps, que Dieu, sur mon intercession, vous octroie. Portez votre regard sur cette lumière, placée sur la montagne.
Il est le sommet de l’Eglise; dans la hiérarchie le plus élevé; il représente Dieu; il est Pierre et sur cette pierre Jésus a fondé son Eglise. Tout ce qui est fait sans ce Pape n’est plus Eglise, du moins pas celle que Dieu a fondée. Car Jésus a fondé l’Eglise sur le Pape, sur Pierre, sur le Rocher. Soyez courageux et faites-lui confiance!»

(De la revista Stella Maris)

La Divina Niña

De http://www.divinainfantita.org/

Esclavas de la Inmaculada Niña

México capital, situado en el mismo corazón de México, ciudad pintoresca por su herencia y cultura indígena. El país está situado en América Central, bañada por el Pacífico y el mar del Golfo que recibe sus aguas del Atlántico.

En esta linda capital, en el convento de San José de Gracia, había una comunidad de monjas Concepcionistas, y entre ellas una "lega" llamada Sor Magdalena de San José, ella había sido una joven distinguida, ilustre y rica que por humildad donó su dote a otra joven para que pudiera ser de "coro".

El día de los Santos Reyes del año 1840 estando la madre Magdalena en oración ante el pesebre del Niño Jesús, y mientras adoraba el sagrado misterio tuvo la siguiente inspiración :

¿Por qué a la Santísima Virgen no se la venera también en su nacimiento, y por qué no se le celebra con cantos de alegría como se hace con el Niño Jesús?.

Y mientras estaba pensando esto se le apareció la Santísima Virgen Recién Nacida sobre las nubes, acostadita y vestida como una reina y oyó que le decía :

"CONCEDERE TODAS LAS GRACIAS QUE ME PIDAN LAS
PERSONAS QUE ME HONREN EN MI INFANCIA, PUES ES UNA
DEVOCION MUY OLVIDADA".

Profundamente impresionada la madre Magdalena sintió un gran deseo de dar a conocer a la Virgen Recién Nacida; se lo comunicó todo a la abadesa la madre Guadalupe de San Lorenzo. Después le pidió permiso para hacer una imagen como la que ella había visto y le expresó su vehemente deseo de que todos supieran lo que la Virgen le había dicho.
Pero la abadesa, con la intención de probar si todo aquello era realidad, no le hizo mucho caso, pensando que si era verdad y del agrado de Dios ella volvería a insistir en el caso.

La Divina Infantita

Pues así fue, un día la madre Magdalena estaba limpiando la sacristía y se encontró la cabecita de un ángel que antes había sido colateral de la Custodia, y que se había roto. Muy contenta le llevó la cabecita a la abadesa para que le diera permiso para hacer la imagen de la Divina Niña aprovechando la cabecita del ángel. Después de mucho rogar la Madre le dio el permiso e inmediatamente llamaron al escultor. La madre Magdalena le explicó como era la imagen que ella había visto para que la hiciera igual. Y por un precio muy bajo el escultor se la hizo. La imagen quedó preciosa del tamaño de una niña recién nacida.
La llevaron a bendecir, y enseguida la Madre Magdalena llena de fervor y de alegría comenzó a promover el culto de la Divina Infantita, dando a conocer todo cuanto había acontecido cuando ella se encontraba haciendo oración.

Esta devoción de la Virgen en el misterio de su Natividad fue acogida por el pueblo, entre las personas que la iban conociendo renacía un cariño y ternura especial para la Madre pequeñita de Jesús. Se extendió el culto y también las gracias y favores extraordinarios que las personas iban alcanzando de Dios por la intercesión de María Niña.
Sin embargo enseguida llegaron las pruebas, pues las autoridades eclesiásticas prohibieron este culto hasta comprobar su autenticidad.

A pesar de todo la madre Magdalena no se dejó vencer en su profundo amor para con la Divina Niña, y con la ayuda económica de su familia fue a Roma para entrevistarse con su Santidad el Papa Gregorio XVI. Durante la audiencia le expuso a su Santidad todo lo acontecido sobre la aparición y lo que la Virgen le había dicho, y los favores que las personas habían recibido por la intercesión de la Virgen en este misterio de su Natividad.

Aquí de nuevo nuestro Señor probó que era de su agrado esa devoción, ya que la aprobó y hasta la colmó de indulgencias.
Enseguida que volvió la madre Magdalena con este presente de su Santidad, comenzaron a imprimir triduos, novenas, y oraciones en honor de la Divina Niña, que se repartieron por el pueblo mexicano. Comenzaron a festejar todos los días 8 de cada mes, como recuerdo especial a la Virgen Niña, y sobre todo la fiesta principal, la de la Natividad, el 8 de septiembre.
Nuestro Señor hizo verdaderos milagros a través de su Reinita. Entre otros le devolvió la vista a una niña que era ciega y que los médicos habían dejado ya por imposible. Los pecadores volvieron a la fe ; niños enfermos se recuperaron milagrosamente al ser colocados al amparo de la Divina Niña, los adultos, los ancianos, todos los que le pedían al Señor una gracia por la intercesión de su madrecita, la recibían. También acontecimientos curiosos.

La Divina Infantita
La madre Magdalena era muy sencilla y le hacía demostraciones de amor a la Virgen que demostraban cuanto la quería, con este cariño la llamó Divina Infantita, porque decía que era una niña toda de Dios. Le colocó un cuarto al lado del suyo con un letrero que decía :Cuarto de la Divina Infantita. Este cuarto estaba siempre adornado con flores, y mil primores propios de una niñita, con velas, y con todo lo que los devotos le enviaban en señal de agradecimiento.
En la fiesta del 8 de septiembre los señores Obispos celebraban la Eucaristía de Pontifical. Para todo esto los devotos daban donativos, y otras veces la madre Magdalena hacía primores y los rifaba o se los regalaba a los devotos que enseguida le enviaban un donativo. Y así se iba extendiendo este culto tan agradable a los ojos de Dios.
Cuando todo estaba en auge, nuestro Señor llamó para sí a la madre Magdalenita, ella había cumplido su misión y en el año 1859, a la edad de 69 años, abrió sus ojos para la Vida Eterna.

En sus últimos años de vida, le pidió a la abadesa que se encargara de continuar fomentando este culto. Y este fue el deseo de la madre, pero se fueron pasando los años, y como no estaba tranquila porque no había seguido con aquel culto, pensó en hacer una imagen más pequeña y colocarla en una urna para enviarla por las casas de los devotos, ya que en el monasterio era cada vez más difícil continuar con los cultos, y nadie se encargaba de seguir fomentando la devoción entre el pueblo.
Le encargó a un escultor que hiciera otra Divina Infantita pero más pequeñita que la que tenían. El escultor que estaba haciendo un Niño Jesús, quiso transformarlo en la Divina Niña y salió tan fea que la madre Guadalupe no quiso ni que la vieran, y la dejó guardada en su armario durante 20 años.

PEQUEÑA HISTORIA DE MARIA DEL ROSARIO ARREVILLAGA ESCALADA
Y COMO RENACIO EL CULTO DE LA DIVINA NIÑA EN MEXICO


Un año después de la muerte de la Madre Magdalena de San José, el día 12 de Noviembre de 1860, nació una niña que sería la que se encargaría de dar a conocer nuevamente la devoción de la Divina Infantita, y no sólo en México, sino por el mundo.
Vivía en México una familia sencilla y piadosa formada por don Marcos Arrevillaga y por doña Guadalupe Escalada. Habían tenido dos hijitos y una niña a la que llamaron Nicolasita. Pero la niña murió dejando a los padres desconsolados. El deseo de los padres de alcanzar del Señor otra hijita los llevó a proponerse el levantarse todas las madrugadas para rezar el Santo Rosario, y así alcanzar del Cielo otra hija.

Se levantaban todos los días a las 4 de la mañana y le rogaban a la Santísima Virgen que intercediera por ellos ante su hijo Jesús y les concediera la gracia de tan deseada hijita.
Así fue como don Marcos y doña Guadalupe recibieron a su niña como una verdadera bendición del Cielo y al bautizarla le dieron el nombre de María del Rosario, porque realmente había sido hija del Rosario. Y la niña correspondió tan bien a esta devoción de los padres, que dicen que con sólo tres y cinco años de edad ya rezaba perfectamente el Rosario con la letanía y todo.

Cuando María del Rosario era pequeña murió su padre, su madre trabajaba en casa haciendo cuanto podía para sacar a sus hijos adelante. Desde pequeña M. Rosario tenía un don de gentes extraordinario, atrayéndose el cariño y la amistad de todos. Era expresiva, amable y educada, y muy cariñosa con todos los que se encontraba. Todas las personas que la conocían la querían.
Pasado un tiempo su madre se casó nuevamente con un gran ingeniero, don Francisco González Cosío. Pero lo nombraron director de la ferrovía de Oaxaca, al sur de México y se tuvo que ir a vivir lejos de la esposa. Todos los meses le enviaba un dinerillo a su esposa que mal daba para mantenerla a ella y a los hijos del primer matrimonio. Pero con eso y con los trabajos de doña Guadalupe iban saliendo aunque estrechamente.

María del Rosario cantaba muy bien y una amiga la llevaba a veces a cantar en las ceremonias de las religiosas que conocía ; así cuando tenía 19 años su amiga la llevó con las monjas Concepcionistas que vivían en San José de Gracia, en México, pues había Profesiones religiosas, y a partir de ahí la joven M. Rosario empezó a hacer amistad con las monjas y las visitaba de vez en cuando.

Cuando las monjas descubrieron el gran corazón de M. Rosario y la devoción que tenía por la Santísima Virgen y por el Santo Rosario, un día la abadesa decidió enseñarle la imagen de la Divina Niña que mandó hacer en vida la madre Magdalena, aquella imagen primera que era tan preciosa y del tamaño natural de una niña al nacer.
En ese tiempo las monjas ya no vivían en el convento, sino en una casita de la calle del Reloj, pues el Gobierno perseguía a los religiosos y tuvieron que abandonar los conventos, y vivir donde y como podían. Aquella primera imagen tan milagrosa estaba en el pasillo adornada con jarrones de flores muy bonitas y con una lámpara encendida de día y de noche.

Al ver a la Virgen tan chiquitita la emoción de M. Rosario fue tan grande que se puso de rodillas diciéndole : "así es como llena mi corazón" ; y desde aquél día ella se encargó de cuidarla, de arreglarle los jarrones y de que la lámpara estuviera siempre encendida y limpia. Y la mimaba y le hablaba con tal cariño que parecía que veía a la Virgen recién nacida y viva cada vez que se aproximaba a la imagen.

Las monjas al ver en la joven Rosarito aquella devoción y aquella locura de amor que eran cada vez mayores, pensaron regalarle la otra imagen fea que estaba en el armario, pues aunque era feilla y pequeña en definitiva representaba también a la Virgen Niña, y pensaron que a Rosario le gustaría tenerla para ella sola.

Era el mes de octubre, ya habían pasado unos días desde el día del Rosario, y Rosarito fue a visitar a las monjas, al llegar la abadesa le dijo :"mira Rosarito ve a mi armario y verás allí una cosa, y si te gusta te la quedas para ti como regalo de tu Santo y de tu cumpleaños".

M. Rosario fue y encontró a la imagen pequeñita y fea que estaba hasta sin vestir pero que representaba a la Virgen recién nacida, y se conmovió tanto que la cogió con profunda emoción y empezó a hablarle palabras de amor y ternura, y la abrazaba con la misma devoción como si fuera la imagen bonita que conocía hasta entonces, y así llegó donde estaban las monjas llena de alegría y agradecimiento, diciendo que la daría a conocer por el mundo entero, que le construiría un templo en el lugar más importante de México, y que Dios por la intercesión de la Divina Niña haría grandes milagros, que desde las persona más nobles a las más pobres, todas irían a conocerla y se encomendarían a la Ella, y la venerarían como a una Reina, como a una Princesita Celestial... en fin tantas cosas decía que las monjas acabaron por mandarla a su casa para que no dijera más tonterías. Y así con su tesoro en los brazos se fue a su casa y desde ese momento empezó a darla a conocer y a hacer que esa devoción que durante 20 años estuvo apagada volviera a renacer en el corazón del pueblo mexicano.

COMO FUE QUE MARIA DEL ROSARIO LE DIO CULTO A LA DIVINA INFANTITA

M. Rosario vistió la imagen de la Divina Infantita como una Reina, y la llevó para bendecirla, después la colocó en un cuarto de su casilla de la calle Verde nº 7 en un barrio lejos del centro de la ciudad.
Le contó a su madre todo lo que pensaba llevar a cabo y los milagros que haría la Divina Infantita y los deseos de construir un Templo en el mejor lugar de México para que honraran la Virgen en su Natividad. Pero su madre lo único que hacía era preocuparse con esas cosas pues viendo los pobres que eran y que apenas tenían medios para vivir, no sabia como su hija iba a llevar a cabo todo lo que soñaba ; además de los sufrimientos que eso iba a suponerle a su hija.

Pero M. Rosario no tenía dinero ni siquiera para comprar aceite para la lámpara de la Divina Niña, y esto la entristecía mucho.

Lloraba amargamente ante la imagen de la Niña y un día llevada por el gran amor que sentía, le dijo a la Virgen : "mira Niña Divina, ya ves que no tengo medios para comprarte tu aceite, para la lámpara, pero yo voy a decir que tu eres muy milagrosa, que te pueden pedir cualquier cosa y que te traigan el aceite para la lámpara y tú, tesoro de mi corazón, haces todo lo que te pidan las personas que vengan con fe, tu se lo pides todo al Señor, por favor".

Con esta extraordinaria sencillez y confianza en la Divina Niña y con la esperanza y fe de que ella haría todo lo que pidieran con fe, se fue a visitar a los vecinos y conocidos, diciéndoles que tenía una imagen de la Virgen recién nacida que era muy milagrosa, que fueran a verla y se encomendaran a ella con fe y que le llevaran aceite para la lamparilla.

Como ya dijimos, María del Rosario era muy sociable, delicada, y atenta con las personas, poseía realmente un gran atractivo, una simpatía extraordinaria, como se suele decir, tenía don de gentes.

Uno de los primeros favores que el Señor concedió en aquel barrio por intercesión de la Divina Infantita fue con un señor que vivía en la esquina de la casa de Rosarito y que era hojalatero. Mª del Rosario lo saludaba todos los días al pasar y un día le dijo : "Mire usted tengo una imagen de la Virgen recién nacida y es muy milagrosa, si usted tiene algún día una pena muy grande o quiere alcanzar algún favor, vaya a casa y pídale lo que quiera con mucha fe y de camino le lleva un poco de aceite para la lamparilla".

Pues este hombre no tardó en ir y pedirle a la Divina Niña lo que deseaba y nuestro Señor por intercesión de la Virgen le concedió lo que pedía y así fue como comenzó a alcanzar alguna fama de milagrosa, y las personas empezaron a visitarla y hacer fila para poder entrara en la casa y rezar.

Estas personas llevan presentes para adornar el cuarto de la Divina Infantita, y así con cosas muy sencillas fueron haciéndole un altar. Rosarito con los donativos compraba cajas de cartón y las forraba con papel brillante, con botellas vacías también forradas de papel hacía candelabros y jarrones, y con otros papeles hacía flores y otros adornos.

Poco a poco no sólo las personas pobres y sencillas de los barrios iban a ver a la Divina Infantita y a encomendarse a Ella, sino que también la aristocracia de México pasó por aquella casita. Así iba realizándose la profecía que Mª del Rosario dijo el día que recibió la imagen de regalo por sus veinte años y su santo.

Las personas que pedían en agradecimiento a la Virgen le regalaban cosas para adornar aquel cuarto, y poco a poco aquel cuarto que estaba adornado con cajas de cartón se fue transformando en un pequeño oratorio, digno de la Reina del cielo. Le regalaron una alfombra roja, unos biombos alrededor del altar, velas que siempre estaban encendidas de día y de noche, aceite de oliva y de ajonjolí para las lamparas de cristal de colores, etc...de esta manera todo tenía un ambiente singular, recogido, donde se sentía una profunda piedad, alegría, recogimiento, y una devoción extraordinaria, lo cual favorecía la oración profunda y silenciosa.

Llegó a tener aquel altar 50 lámparas, en candelabros de cristal y níquel. También la Divina Niña tuvo sus ropitas propias de una Princesita, algunas bordadas en seda, en oro y plata o primorosamente pintadas, le regalaron una cunita de plata y un armario donde guardaba todo lo que tenía. Los devotos agradecidos no sabían que llevarle a la Divina Niña como muestras del amor que sentían por ella y del agradecimiento por los beneficios obtenidos...todo les parecía poco para lo que ella merecía y lo más importante es que no solo le regalaban cosas materiales, sino que ganaba los corazones y el amor de los que la visitaban.

Tal era el amor de Mª del Rosario por la Reinita del cielo que consiguió que se celebrara allí el mes de mayo con solemnidad y devoción, y a pesar de que en México llueve mucho en este mes, siempre estaba la salita llena de personas. Hasta los estudiantes iban a pedirle favores a la Divina Infantita, a veces las personas llegaban de rodillas desde la escalera o desde el pasillo...

La Novena que antecede a la fiesta principal, la del día 8 de septiembre, se celebraba en algunas iglesias con gran fervor, entre las que se repartían todos los devotos ya que en la casita no era posible reunirse todos. En el altar de la Divina Niña nunca faltaban las rosas, que era la flor preferida de Mª del Rosario, porque representaba con ellas las Ave Marías del Santo Rosario, que como sabemos es la oración preferida de Rosarito.

Una de las oraciones que los devotos rezaban para agradecer a la Divina Infantita todos los beneficios, o para conquistarse su corazoncito, era el Rosario de 15 misterios, meditando un poquito en cada uno y el significado que encierran. De ahí sacaban una enseñanza para la vida de cada día. Pero si contáramos todos los milagros que las personas recibieron del Señor por la intercesión de la Divina Niña y por la oración del Rosario se podrían llenar varios libros además de los milagros, anécdotas y acontecimientos maravillosos...

Vamos a referir aquí un acontecimiento que nos demuestra el amor y la sencillez tan grandes que Mª del Rosario tenía para su Niña, y donde se ve como era agradable al Señor todo lo que las personas hacían por la Divina Infantita :
Cuando nuestra joven todavía no tenía medios económicos para ofrecerle a la Divina Niña todo lo que su corazón deseaba y un día que quería adornar el altar con las mejores flores, se fue llorando ante la virgencita y le decía : "mira mi niñita ya que no puedo comprarte ni una flor, voy a ir a la floristería y aspiraré el perfume de los mejores ramos que haya, de las rosas, los nardos, los claveles, las gardenias, y de todo lo que haya y después me vengo corriendo y te traigo todo el perfume para que tu también lo puedas aspirar. Pues así hizo. Se dirigió a la floristería que estaba lejísimos de su casa y tuvo que ir andando porque no tenía para el autobús. Al llegar allí se paseó entre las flores y cogía los ramos como si los fuera a comprar, y los aspiraba con cariño y esmero llenándose lo más posible de los maravillosos olores con la finalidad de llevárselos a su Reinita. En seguida volvió a su casa para derramar todo aquel perfume místicamente guardado en su corazón enamorado.

Llegó ante el altar de la Divina Niña y en medio de lágrimas de amor, hacia como que se lo daba todo a la Virgen. Después de un rato de oración ante María, se fue a almorzar y llamaron a la puerta de la casa, inmediatamente se adelantó a abrir, y se encontró con la criada de una señora que era muy rica y devota de la Divina Niña que en aquel día había recibido un regalo de dos cestas de gardenias y que se acordó en seguida de su Virgencita y pensó enviárselas para que adornaran y perfumaran aquel altar.

Vieron así como nuestro Señor y como nuestra Reina celestial manifestaron que les había agradado aquel gesto tan sencillo de Mª del Rosario, de aspirar el perfume de las flores para derramarlo después a los pies de la Virgen.

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